Les assauts répétés des discours théoriques sur le poétique n’ont pas pris la forteresse. Car il n’y a pas de forteresse. Contre l’illusion positiviste de l’approche linguistique autant que contre le discours de l’ineffable, il faut tenir qu’il n’existe nulle formule du poétique qui définirait l’essence d’un genre. Et pour cela ramener dans l’espace protégé du poétique l’histoire, la fluctuance des esthétiques, l’appropriation idéologique ; non pour en finir avec la poésie, mais à l’inverse, pour y reconnaître la capacité qu’a le langage de déborder indéfiniment ses stéréotypes.